08 septembre 2005

Amerika is wunderbar



Je m'étais juré de ne pas faire de billet sur l'Amérique (pour ne pas tomber dans le bloguage facile) mais là il faut reconnaître que ça vaut le coup.

Le Réseau Voltaire propose un article (avec des sources en béton armé), avec toute une série d'indices, pour mieux situer l'Amérique d'aujourd'hui. Voici quelques extraits choisis. Je vous laisse seuls juges :
* L’Union européenne devance les États-Unis dans les domaines suivants : le nombre de scientifiques et ingénieurs diplômés, l’investissement public en recherche et développement (I+D) et le nouveau capital productif [5].

* L’Europe a surpassé les États-Unis, au milieu des années 90, en devenant le plus grand producteur de littérature scientifique [6].

* L’Organisation mondiale de la santé (OMS) « positionne les pays en fonction de leur attitude globale en matière de santé, et les États-Unis se situent en 37ème position ». Pour être précis, en matière de soins de santé à proprement dit, nous nous situons en réalité à la 54ème place. « L’ironie est que les États-Unis dépensent davantage en soins de santé, par tête d’habitant, que toute autre nation dans le monde. » [8]. On paye ainsi davantage pour obtenir moins.

* Le manque de couverture santé provoque 18 000 morts états-uniennes par an (cela équivaut à 6 fois le nombre de personnes assassinées lors du 11 septembre 2001) [10].

* « L’indice de pauvreté infantile place les États-Unis en 22ème position, c’est-à-dire en avant-dernier, parmi les pays développés. Seul Mexico arrive ensuite. » [11]. Avez-vous été à Mexico récemment ? Ce pays vous paraît-il « développé » ? Quoi qu’il en soit, c’est le seul pays « développé » qui se situe en-deçà de nous, concernant la pauvreté infantile.

* Deux millions de familles états-uniennes (plus de 10% des couples aux États-Unis) « mènent un combat quotidien, pas toujours victorieux, pour s’alimenter ». Les familles dans lesquelles, de fait, « figurait l’année dernière un individu souffrant de sous-nutrition à un degré ou à un autre », se comptent au nombre de 3,9 millions [12].

* Les femmes états-uniennes ont, par rapport aux femmes européennes, 70% de chances de plus de mourir lors de l’accouchement [14].

* La cause principale de mortalité chez les femmes enceintes, dans ce pays, est l’assassinat [15].

* Les États-Unis ont perdu, lors de la décennie passée, 1,3 million de postes de travail, absorbés par la Chine [20].

* Les employeurs états-uniens ont supprimé 1 million de postes durant l’année 2004 [21].

* Un tiers de l’ensemble des enfants états-uniens naît hors mariage. La moitié de l’ensemble des enfants états-uniens vit dans un foyer monoparental [27].

* « Pour l’année 2002, près de 900 000 enfants états-uniens ont été victimes de mauvais traitement ou de négligences ; les chiffres pour l’année passée se font toujours attendre. » [31].
Pour finir, le journaliste Michael Ventura (américain de son état) conclu son article de la manière suivante :
Les premiers au monde ? Pour ce qui est des catégories les plus importantes, nous ne figurons même pas dans les dix premiers. Nous en sommes loin d’ailleurs. Les États-Unis occupent la première place mondiale seulement pour ce qui est de l’armement, le consumérisme, la dette et l’admiration de soi.
Des exemples comme cela sont loins d'être des cas isolés. Exemple avec le dernier article en date sur lequel je suis tombé ; du côté d'AgoraVoxCarlo Revelli dépeint une situation intolérable : ' 23.000 enfants cobayes à New-York qui n’intéressent personne '.

It's insane.