04 septembre 2005

Le phénomène Howard Bloom

Howard Bloom ? Qui est-ce ? Présentation ici, en un coup d'oeil.



A première vue, un livre qui s'intitule Le Principe de Lucifer, ça n'inspire pas fort confiance. Mais les Américains jonglent plus volontiers avec les symboles que nous ne le faisons. Ce n'est donc, en fait, qu'une accroche. Par contre, les 25 pages de bibliographie et les centaines de notes de bas de page sont, eux, biens réels ! Ecrit à la manière d'un polar, ce livre est le résultat de centaines et de centaines d'investigations multidisciplinaires (aperçu du livre ici).

L'autre jour, je lisais sur Wikipédia (eng) ce qui lui était (en gros) reproché. Par exemple:
Bloom has been attacked by critics on three grounds: 1) being racist, 2) being unscientific, and 3) being a misanthrope.
Ce sont des critiques sur la forme. Et le contenu ? Pas très consistant, face aux centaines d'idées et de théories patiemment alignées dans cet ouvrage. C'est vrai que le bonhomme a parfois des opinions bien affûtées, mais de là à tout jeter aux orties.
Many argue Bloom depends too heavily on animal research to make conclusions about the human brain [...]
Alors là, ça devient risible. On reproche à Bloom de se baser sur la biologie animale ? Mais que font les labos (des tests, et donc des extrapolations de l'animal à l'homme. Exemple, la toxicologie), sinon la même chose ?

Voyez par vous-même.

En fait, je pense surtout que Bloom est victime d'une ' sanction sociale ' (il est politiquement incorrect) et pas assez cloîtré dans un seul domaine étroit et bien confiné (comme expliqué sur le blog de Jean-Michel Cornu ou par Howard Bloom lui-même).

Bah, ses mèmes ont avec eux le meilleur des alliés.

Le Temps.